La Bourse de Paris finit cette séance de vendredi sur une note stable après avoir d’abord mal accueilli l’annonce selon laquelle Donald Trump a été testé positif au coronavirus. Le Cac 40 a grappillé 0,02%, à 4.8024,88 points, quand bien même Wall Street évolue dans le rouge. L’indice parisien rebondit de 2% sur la semaine.
La contamination du président des Etats-Unis, première économie mondiale, ajoute de l’incertitude à celle qui entourait déjà les élections du 3 novembre, tandis que le net ralentissement du marché du travail aux Etats-Unis confirme la perte de vitesse de l’économie américaine.
Le Bureau of Labor Statistics (BLS) a annoncé la création de 661.000 emplois en septembre aux Etats-Unis, contre 859.000 anticipés par le consensus Bloomberg, après 1,48 million (révisé de 1,37 million) en août. Le taux de chômage a diminué de 0,5 point à 7,9% de la population active, contre 8,2% attendu. Le taux de participation diminue de 0,3 point à 61,4%, d’où la baisse plus forte que prévu du taux de chômage. En revanche, l’indice définitif de confiance du consommateur de l’Université du Michigan s’est amélioré de 1,5 point à 80,4 en septembre, contre 79 estimé.
Il y a aussi des stratégistes qui, au contraire, expliquaient la baisse du jour par « le risque dû à la certitude » que maintenant le démocrate Joe Biden va très certainement remporter l’élection présidentielle américaine.
Elior et Korian chutent, Vinci en tête du Cac 40
Sur le front des valeurs, Elior a plongé de près de 11%, signant la plus forte baisse du SRD. Face à la crise sanitaire et au développement du télétravail, le groupe de restauration collective a présenté aux partenaires sociaux un plan de réorganisation de ses filiales Elior Entreprises et Arpège qui pourrait se traduire par la suppression de 1.888 postes en France, sur un effectif de 9.500 salariés.
Korian a lâché 10%. Le groupe de cliniques et maisons de retraite est entré en négociations exclusives avec Antin Infrastructures Partners en vue de l’acquisition d’Inicea, spécialisé dans la santé mentale, pour 360 millions d’euros. Korian va lever 400 millions d’euros dans le cadre de cette opération. Le groupe a également fait le point sur ses objectifs pour 2020.
A l’inverse, sur le Cac 40, Vinci a progressé de 4,4%. Le groupe de BTP et de concessions a présenté une « proposition non engageante » en vue d’acquérir la division industrielle du groupe espagnol Actividades de Construccion y Servicios (ACS) pour une valeur d’entreprise de 5,2 milliards d’euros afin de renforcer sa division énergie et services. A Madrid, ACS a bondi de 25%.