Le trafic fret transpacifique était même supérieur de 3,7 % par rapport à juillet 2019, le trafic transatlantique étant lui toujours en baisse de 30,3 %, a relevé Brian Pearce, économiste en chef de l’Iata.
Baisse des capacités, hausse des prix
Surtout, “le fret suit un cycle de reprise très typique”, a-t-il observé, rappelant l’évolution en V – chute brutale de l’activité suivie d’une vive reprise – lors des crises de 2001 et 2008. “Le fret est sans doute l’une des rares lueurs d’espoir que nous voyons dans cet environnement très difficile”, a-t-il résumé.
L’Iata évalue pour 2020 à 419 milliards de dollars le manque à gagner au niveau mondial pour le secteur, l’un des plus touchés par la pandémie qui a cloué au sol la quasi-totalité de la flotte mondiale au plus fort de la crise. Elle ne prévoit pas de retour du trafic aux niveaux de 2019 avant 2024.
La faible reprise du trafic passagers, surtout sur les lignes internationales long-courrier, constitue toutefois un handicap, 30 % du fret aérien transatlantique étant par exemple transporté dans les soutes d’avions passagers. Conséquence, “les prix montent”, a observé Brian Pearce.
Alors que les revenus des compagnies aériennes provenant du fret déclinaient en proportion depuis de nombreuses années, pour s’établir à 15 % de leurs revenus, ils devraient en représenter un quart cette année, selon l’Iata. Le fret aérien représente 30 à 35 % du commerce mondial en valeur, moins de 1 % en volume.
L’arrivée possible d’un prochain vaccin contre le Covid-19 constituera par ailleurs un défi logistique, nécessitant une coopération entre les acteurs du transport aérien, les gouvernements et laboratoires pharmaceutiques. “Il y aura besoin d’une sorte de pont aérien”, a observé Glyn Hughes, responsable du fret à l’Iata. Une seule dose à transporter pour chaque habitant de la planète remplirait l’équivalent de 8.000 Boeing 747, selon lui.