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11/05/2020 by Lucy

Les enseignements des réseaux sociaux aident à la décision publique | Inserm

Les enseignements des réseaux sociaux aident à la décision publique | Inserm
11/05/2020 by Lucy

Les sciences sociales peuvent éclairer et aider les politiques publiques dans un contexte d’épidémie émergente. En effet, la circulation de l’information, la gestion de crise et l’opinion publique sont en constante interaction. Suivre l’évolution de cette dynamique peut être un moyen d’aider les décideurs à comprendre l’impact sociétal de tels évènements. L’histoire récente a ainsi été émaillée de crises sanitaires, comme celles liées à Ebola ou au H1N1, au cours desquelles l’importance des réseaux sociaux est apparue. Ils constituent en effet un matériau riche d’information.

Plusieurs laboratoires de recherche en sciences humaines et sociales se sont regroupés, dont celui de Laetitia Atlani-Duault*, anthropologue, afin d’exploiter ce matériau et de conduire un travail spécifique au contexte de l’épidémie de Covid-19. Leur objectif : analyser les réactions de la population sur les réseaux sociaux face aux différentes phases de l’épidémie, aux diverses informations ou décisions qui la concernent, afin d’éclairer la décision publique. D’ores et déjà, leurs premières observations alimentent les réflexions du conseil scientifique Covid-19 dont la chercheuse fait partie. Ces observations l’aident à formuler des recommandations de gestion de crise à destination du gouvernement. Mais à terme, ce travail offrira aussi une matière riche, qui permettra de dégager des pistes de gouvernance pour affronter de prochaines menaces sanitaires.

Twitter, une source inépuisable d’information à exploiter

Les travaux des chercheurs reposent sur différentes modalités d’analyse des posts et des échanges publiés sur diverses plateformes : analyses sémantiques qualitatives et quantitatives autour d’évènements, de sources ou de mots clés, travaux de linguistique computationnelle, analyses de discours ou d’évènements… Les données de réseaux sociaux, de sites et de forums internet sont exploitées. Mais Twitter est un outil particulièrement intéressant dans le cadre de ce projet, car il est situé au carrefour des producteurs d’information, des décideurs, des représentants associatifs et militants, et du public moins engagé. “C’est aussi un outil par le biais duquel nous pouvons suivre en temps réel la circulation d’une opinion ou d’une information, et comprendre comment celles-ci émergent et se propagent ou, à l’inverse, ne se propagent pas. Cela permet aussi d’identifier des situations problématiques qui n’ont pas été prévues par les pouvoirs publics“, explique Jeremy Ward**, sociologue, impliqué dans le projet. Le travail d’analyse est colossal, avec pour ce seul réseau un million de messages postés en français chaque jour sur le sujet.

“Nos travaux doivent s’adapter en permanence à l’actualité de l’épidémie et à l’émergence de nouvelles informations“, précise le chercheur. S’il n’y est pas spécifiquement dédié, ce projet de recherche n’écartera pas le sujet des fake news : “Rechercher un responsable est en effet un réflexe naturel lorsqu’il s’agit de comprendre et de donner du sens à un évènement dramatique“, explique Laetitia Atlani-Duault. C’est par ce mécanisme que se créent les théories du complot et la multiplication des fausses informations. Et l’incertitude créée par de tels évènements favorise l’investissement personnel des individus dans les espoirs portés par certaines informations ou prises de positions. “Au cours des épidémies d’Ebola ou de H1N1, on a ainsi vu émerger des personnalités concentrant le blâme ou à l’inverse l’héroïsation“, raconte l’anthropologue. Comprendre comment ces figures apparaissent peut aussi aider les autorités sanitaires à comprendre la défiance ou la confiance de l’opinion publique, à affiner les axes de sa communication pour optimiser la diffusion d’une information fiable et à améliorer ses pratiques en matière de gestion des crises.

Notes :
* unité 1244 Inserm, Centre population et développement (Ceped), université Paris-Descartes/Institut de recherche pour le développement, Paris
** Jeremy Ward, Groupe d’étude des méthodes d’analyse sociologique (GEMASS), CNRS/ Université Paris-Sorbonne

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