Les organisations syndicales n’ont pas attendu jeudi et leur échange prévu avec le premier ministre pour réagir au plan de déconfinement présenté hier par le chef de gouvernement.
Plusieurs soulignent que de multiples questions restent posées, comme la CFTC, qui s’interroge sur le choix de la “départementalisation” du déconfinement et la possibilité pour les travailleurs non salariés de disposer de masques.
Il manque des réponses concrètes, renchérit la CGT qui juge “déplacée” la référence aux guides de bonnes pratiques dans les branches pour garantir la sécurité des salariés. “La reprise économique reste la priorité du gouvernement, ce qui laisse beaucoup de libertés aux entreprises, sans réelles garanties sanitaires ou de droits pour ceux qui travaillent”, juge la CGT.
Pour FO, c’est la disponibilité “effective” des équipements de protection dans les entreprises qui est à interroger : “L’équipement des salariés doit être considéré comme une condition de la reprise, et FO s’attend à ce que les entreprises, comme les employeurs publics, assument la prise en charge et la mise à disposition des masques requis”. Le syndicat réclame également aux pouvoirs publics des “prescriptions” claires sur “les types et modalités d’utilisation des masques pour une sûreté de protection en fonction des postes de travail et des transports”.
Enfin, l’Unsa juge positif le fait d’encourager au maintien du télétravail et à la prise en compte “des réalités territoriales”, mais le syndicat avoue en revanche son incompréhension quant aux annonces concernant l’école, au vu de l’inquiétude forte “tant des parents d’élèves que des professionnels”.