Pendant plusieurs mois, la compagnie a souffert de la chute drastique du trafic ferroviaire, lié aux restrictions de déplacement imposées par le gouvernement allemand pour lutter contre la pandémie de Covid-19. “Même si la demande et nos indicateurs économiques s’améliorent, on ne doit pas se leurrer : nous sommes au début de la crise”, a insisté Richard Lutz.
Doubler le nombre de passagers
Cette prise de parole intervient alors que Berlin a affiché le même jour son objectif de “doubler” le nombre de passagers dans les trains allemands d’ici 2030, dans le cadre d’un “pacte” destiné à accélérer le développement du ferroviaire dans le pays. Le ferroviaire est en effet une priorité pour le gouvernement allemand, qui entend moderniser son rail, dans le cadre d’une politique de verdissement de son polluant secteur des transports. L’État allemand a d’ailleurs recapitalisé la Deutsche Bahn début juin, à hauteur de 5 milliards d’euros.
Mais en contrepartie le groupe doit désormais réaliser des économies, dont 2 milliards d’euros de coûts de personnel. Ces coupes doivent être discutées à partir de cette semaine entre syndicats du groupe et direction. Pour l’instant, “des licenciements sont exclus”, assure le syndicat EVG, qui a signé début juin un pacte avec la direction à ce sujet.
Une convention signée en janvier entre le gouvernement allemand et Deutsche Bahn prévoit des investissements supplémentaires dans le rail “d’ici 2030” de 62 milliards d’euros de la part de Berlin et 24 milliards d’euros du groupe ferroviaire.