La transmission du SARS-CoV-2 via un objet ou du mobilier urbain ne figure pas parmi les principales modalités de transmission selon le HCSP. Celles-ci se font par transmission directe, par inhalation de gouttelettes lors de toux ou d’éternuement par le patient, ou par transmission par contact avec la bouche, le nez, ou les muqueuses des yeux.
Le 27 mars dernier, le Directeur Général de la Santé a demandé au Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) de réaliser une étude comparative des pratiques déployées dans d’autres pays, notamment en Chine et en Corée du sud. Sur la base de ce comparatif et de l’évolution des connaissances sur le Covid-19, le HCSP a émis le 3 avril et publié le 7 avril un avis sur le nettoyage spécifique ou la désinfection de l’espace public. Le HCSP :
- Rappelle la nécessité de l’application des mesures barrières, notamment la distanciation physique et l’hygiène des mains en cas de contacts avec les surfaces du mobilier urbain, pour la prévention de la transmission croisée du SARS-CoV-2 dans les espaces publics ;
- Recommande de ne pas mettre en œuvre une politique de nettoyage spécifique ou de désinfection de la voirie, du fait de l’absence d’argument scientifique de l’efficacité d’une telle mesure sur la prévention de la transmission du SARS-CoV-2 ;
- Préconise de continuer d’assurer le nettoyage habituel des voiries et d’assurer le nettoyage et la désinfection à une fréquence plus régulière du mobilier urbain, avec les équipements de protection habituels des professionnels ;
- Enfin, recommande de ne surtout pas employer d’appareils pouvant souffler des poussières des sols de type souffleurs de feuilles.
L’application des mesures de confinement et des mesures barrières individuelles restent le meilleur rempart à ce jour contre une infection Covid-19.