Lorsqu’une personne est infectée par le SARS-CoV-2, le coronavirus responsable du Covid-19, une première phase de l’infection démarre. Comme le système immunitaire n’a jamais rencontré ce virus auparavant, aucune réponse de l’organisme ne se met en place avant environ une semaine : le virus a le champ libre pour se multiplier, et c’est ce qu’il fait.
Au bout de 7 à 14 jours, la deuxième phase de la maladie démarre. Et la manière dont le système immunitaire du patient va gérer la situation est variable, sans que l’on soit aujourd’hui capable de la prédire.
Dans la plupart des cas, une réponse immunitaire adaptée se met en place et combat le virus (cas A sur l’infographie ci-dessous). Chez certains, la maladie restera complètement asymptomatique jusqu’à sa guérison. D’autres auront des symptômes plus ou moins importants (fatigue, fièvre, toux, perte du goût et de l’odorat…), mais leur système immunitaire leur permettra de guérir tout seul, sans traitement spécifique.
Hélas, il existe deux catégories de patients chez lesquels cela se passe différemment et qui doivent être hospitalisés.
Dans le premier cas, le système immunitaire ne répond pas, ou trop peu (cas B). Cela peut notamment être dû à une maladie préexistante, ou à certains médicaments bien spécifiques, qui agissent sur le fonctionnement des défenses naturelles de l’organisme. Le virus va alors continuer à se multiplier activement, ce qui finira par provoquer une défaillance des organes. Pour ces patients, on recherche des traitements antiviraux, qui freinent la multiplication du virus, ainsi que des traitements permettant de stimuler leur système immunitaire.
Autre situation, le système immunitaire s’emballe (cas C) : il déclenche alors une réponse qui va non seulement s’attaquer au virus, mais aussi à l’organisme. La réponse thérapeutique se trouve alors du côté des stratégies visant à réguler le système immunitaire.
Ainsi, parmi les recherches en cours, certaines visent à identifier des antiviraux capables de freiner la multiplication du SARS-CoV-2, alors que d’autres entendent découvrir comment stimuler ou au contraire réduire l’activité du système immunitaire des patients. D’autres enfin recherchent un moyen de prédire précocement comment le système immunitaire d’un patient va réagir, pour qu’il soit possible d’anticiper le choix du traitement le plus approprié pour lui, si cela s’avère nécessaire.