Concurrence plus vive
La réduction voire la suspension des flux passagers et des travaux sur l’infrastructure a permis d’atteindre cette qualité. Cette dernière résulte aussi d’une baisse du nombre de trains combinés opérés pendant le confinement. En témoigne la chute de 40 à 50 % du chiffre d’affaires de ses opérateurs sur la période malgré une augmentation du fret en provenance de la grande distribution de 10 à 15 % selon le GNTC. Cette baisse de la capacité est confirmée par Christian Durante d’Air Products : “le manque de trains nous a obligé de transférer une partie de nos flux sur la route”. Dans la phase post-Covid, l’inquiétude sur la reprise du mode est réelle en outre face à une surcapacité de l’offre routière due à la crise économique qui se profile. Exprimée par Renaud Paulat du groupe Alainé, elle risque de tirer les tarifs du routier vers le bas et de rendre le combiné moins compétitif.
Enjeux environnementaux
L’argument écologique pourrait déjouer ce scénario. Le baromètre Eurogroup Consulting sur le fret ferroviaire et le combiné place en effet, pour la première fois, l’environnement en deuxième position des critères stimulant le report modal. Air Products reconnaît d’ailleurs “de nouveaux contrats grâce à la mise en œuvre de chaînes d’approvisionnement plus vertes”.