Cette conférence a réuni les représentants du Royaume-Uni, de la France, du Danemark, de l’Allemagne, de la Grèce, de l’Indonésie, des Pays-Bas, de la Norvège, des Philippines, de l’Arabie saoudite, de Singapour, des Émirats arabes unis et des États-Unis.
200.000 personnes à rapatrier
“Face à la pandémie de Covid-19, les relèves d’équipage sont très difficiles à organiser depuis plus de trois mois en raison de diverses contraintes : fermeture des frontières, difficultés d’obtention des visas, réduction importante du nombre de vols commerciaux, ou encore mise en place de quarantaine”, a résumé la représentation française auprès de l’OMI. Depuis le mois de mars, le secteur du transport maritime mondial estime que seuls 25 % environ des changements d’équipage prévus ont eu lieu, ont rappelé les treize pays.
“Au moins 200.000 marins doivent être rapatriés immédiatement, dont beaucoup auraient déjà dû rentrer chez eux depuis longtemps”, ajoutent-ils. Ce chiffre représente 12,5 % des quelque 1,6 million d’hommes et de femmes en activité dans le secteur la marine marchande.
Les intervenants ont souligné qu’un nombre équivalent de gens de mer attend de rejoindre leurs navires pour assurer la continuité du transport maritime. Les participants aux débats ont évoqué les problèmes juridiques à venir, les périodes de service devant rester inférieures à douze mois selon la Convention du travail maritime (Maritime Labour Convention, MLC).
Ils se sont dits aussi conscients des risques importants pour la santé physique et mentale des marins et, in fine, sur la sécurité de la navigation maritime.
Reconnaître le rôle essentiel des marins
Selon les signataires de la déclaration, les efforts pour combattre la pandémie de coronavirus ont démontré le besoin drastique de prioriser la chaîne d’approvisionnement pour assurer la résistance de nos économies” et l’importance d’assurer un transport maritime “sûr et efficace”.
Pour y parvenir, ils proposent notamment “d’autoriser des exemptions de quarantaine ou de restrictions similaires” pour les déplacements de marins à des fins de relève d’équipage ou des “dérogations, exemptions ou autres assouplissements pour les visas ou documents habituellement demandés” aux marins.