les agents maritimes marseillais redoutent un “retour de bâton”

À l’issue d’une assemblée générale qui s’est déroulée avec trois mois de retard en raison de la crise sanitaire, Bruno Scardigli, président de l’Association des agents maritimes et consignataires de Marseille-Fos (AACN), a estimé que la profession craint aujourd’hui “le retour de bâton”. Entre les séquelles du mouvement social du début d’année et les effets secondaires de la crise sanitaire, il redoute le pire pour les mois à venir, insistant notamment sur “la catastrophe” traversée par le secteur de la croisière. N’ayant constaté aucune avancée dans le dossier, Bruno Scardigli a de nouveau évoqué le problème de la relève d’équipage qui sévit depuis que la Covid-19 s’est transformée en pandémie. Aussi regrette-t-il que les marins ne puissent pas quitter le bord des navires au même rythme que précédemment.

La profession adhère au plan de relance

Le porte-parole des agents maritimes de la place portuaire estime également que la profession “adhère totalement au plan de relance” annoncé par le gouvernement. Quant à l’étude de “benchmark portuaire” conduite par l’AACN depuis quelques années (un projet initié par Amal Louis, qui l’a précédé à la tête de l’association), il indique qu’elle a pu reprendre son cours.
Les résultats sont attendus dans cinq semaines, a-t-il précisé. Il a également indiqué que le port de Marseille-Fos “reste plutôt bien placé sur certains types de trafic”. Selon lui, cette étude servira à déterminer “comment s’améliorer sur d’autres domaines”.
Bruno Scardigli a également évoqué une prochaine rencontre avec TLF Overseas. Autre dossier hérité d’Amal Louis, la reconnaissance du métier. Une question que l’AACN continue d’étudier avec Agents maritimes et consignataires de France (AMCF), l’association nationale. Le président du syndicat patronal marseillais insiste sur le fait que “l’agent maritime reste le chef d’orchestre” et appuie “l’esprit de cohésion” qui règne sur la place portuaire.