Avec une baisse des recettes au premier semestre de près de 80 % par rapport à l’année dernière, selon l’Association internationale du transport aérien (Iata), les caisses des compagnies ont continué à se vider pour financer des coûts fixes élevés. Après une légère embellie en juillet, le trafic a de nouveau ralenti en septembre et le volume des réservations pour le dernier trimestre annonce une fin d’année plus que morose avec un recul de 78 % par rapport à l’an dernier.
Superposition de mesures sanitaires
Le retour espéré des voyageurs à forte valeur ajoutée de la classe affaires n’a pas eu lieu à la rentrée. Les réunions par vidéo, expérimentées à grande échelle pendant le confinement, restent un moyen sûr de travailler sans s’exposer au risque. Et même si constructeurs et transporteurs clament en chœur que la superposition de mesures de sécurité sanitaire pour les passagers (distanciation, masques, dématérialisation des procédures, désinfections…) conjuguée à des systèmes de pointe pour la ventilation et la filtration de l’air des cabines, mettent les passagers à l’abri d’une contamination, rien n’y fait. “Le risque de contracter la Covid-19 au cours d’un voyage (en avion) est vraiment très, très faible !”, assure le docteur David Powell, consultant médical pour l’Iata.
Des expérimentations en cours
Pour le secteur, “la clé” d’un retour des passagers en toute confiance réside dans le déploiement à grande échelle de tests avant embarquement, comme alternative à une quarantaine à l’arrivée. Des expériences sont déjà en cours à Milan, Rome, Francfort, Bruxelles et Londres, mais aussi dans les pays du Golfe, entre Hawaï et les États-Unis continentaux, au Canada, en Asie, à Bogota, ou encore à l’aéroport de Guarulhos-São Paulo au Brésil. Hong Kong et Singapour ont annoncé le 15 octobre un accord de principe pour former ensemble une “bulle” qui permettrait à leurs résidents de voyager librement, sans quarantaine, entre les deux villes, à condition de présenter un test négatif au coronavirus.