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07/11/2020 by Lucy

L’aéroport Marseille-Provence à l’épreuve de la Covid-19

L’aéroport Marseille-Provence à l’épreuve de la Covid-19
07/11/2020 by Lucy


Dans cette catégorie, seul DHL n’a pas modifié ses capacités et a donc connu une évolution plus conforme à celle du marché. Le leader du fret sur l’aéroport a chargé et déchargé 11.158 tonnes de marchandises, soit une baisse de 6,4 %.
Le recul du fret express a été limité, ce secteur ayant à la fois pâti et profité des mesures anti-Covid-19. Jean-Marc Boutigny peut attester d’un bond du commerce électronique pendant le confinement : “Pendant que la production était en panne, les particuliers ont utilisé davantage les plateformes numériques. Cette consommation a partiellement compensé celle des entreprises”. Le responsable a aussi constaté un report du fret traditionnel vers les avions des expressistes dû à la diminution du nombre de vols passagers, en particulier transatlantiques. Cette raréfaction a créé la pénurie, ce qui a réduit l’écart de prix entre services traditionnels et express réputés plus fiables.
Ces facteurs, ajoutés à la reprise de la production industrielle, incitent Jean-Marc Boutigny à un certain optimisme pour cette branche de l’activité à l’approche des fêtes de fin d’année, très porteuses pour le commerce en ligne. Déjà, les volumes pour le mois de septembre sont en nette hausse pour DHL (+ 22 %), UPS (+ 29 %) et Chronopost (+ 5 %), tandis que Fedex continue de plonger (- 60 %).

Des départs sans retour

Le fret traditionnel, quant à lui, a subi directement les effets de la fermeture des frontières aux passagers, mais s’en sort avec une baisse de 38 % à fin septembre, pour 2.967 tonnes avionnées. “La plupart des compagnies aériennes transportant du fret dans leurs soutes ont cessé leur activité”, rappelle Jean-Marc Boutigny.
Hormis quelques vols de rapatriement, Air Algérie n’a pas touché Marseille depuis mi-mars en configuration passagers. Seul l’avion cargo opéré chaque semaine en partenariat avec Icar lui a permis de transporter 720 tonnes de janvier à septembre (- 40 %). Air Austral, également à l’arrêt depuis le confinement, a subi un recul de 59 % (157 tonnes) et la reprise en pointillés de ses liaisons avec La Réunion en octobre puis du 15 décembre au 25 janvier devrait faire manquer la saison des litchis à Marseille-Provence.
Aeroflot, Air Canada, Royal Air Maroc, El Al et Air Madagascar sont d’autres exemples de compagnies qui ne se sont pas posées sur les bords de l’étang de Berre depuis le printemps. De son côté, Turkish Airlines a redémarré six vols par semaine sur les douze d’avant la Covid-19.

Ethiopian Airlines défie les majeures

Seules trois compagnies de passagers ont repris à 100 % : Air Corsica, Air Sénégal et Ethiopian Airlines. Cette dernière est la grande satisfaction dans la catégorie fret traditionnel. Très offensive, elle assure ses deux à trois vols hebdomadaires depuis fin mai “alors qu’Air France, Lufthansa ou British Airways n’ont repris que partiellement, souligne le responsable fret. Même avec moins de passagers, la compagnie a fait le choix de faire voler ses avions – modernes et de grande capacité –, de générer des revenus et de faire tourner son hub d’Addis-Abeba”. Ethiopian a donc pu poursuivre sa montée en puissance à Marseille-Provence, affichant une hausse de 190 % pour sa ligne lancée en juin 2019, soit 233 tonnes en neuf mois.
La compagnie qui, en France, dessert uniquement Paris et Marseille, tire parti de la réduction drastique du nombre de liaisons aériennes et de sa position de force en Afrique. L’horizon s’est élargi aussi pour AMP, qui a ainsi vu charger, dans les avions d’Ethiopian du fret mosellan destiné au Nigeria ou encore de la marchandise niçoise pour Shanghai.
Du côté des vols charters, outre les 136 tonnes de masques importés pour la première vague de coronavirus en métropole, l’aéroport a exporté du matériel sanitaire vers Cayenne (43 tonnes) et a centralisé l’aide de la diaspora arménienne en France pour quatre vols humanitaires qui ont quitté Marseille début octobre avec 20 tonnes de fret.
Même s’il regrette que certains transitaires de niche n’aient pas eu la trésorerie pour passer le cap de la crise, notamment sur le segment des produits périssables, Jean-Marc Boutigny s’estime mieux loti que beaucoup de ses collègues, notamment niçois (lire en page 60), et s’attend à vraiment limiter la casse cette année, “car le B to C va marcher avec ou sans reconfinement”. Ce sera avec.

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